Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac (CCLAT)
Les Parties à la présente Convention,
Résolues à donner la priorité à leur droit de protéger la santé publique,
Reconnaissant que la propagation de l’épidémie de tabagisme est un problème mondial auxconséquences sérieuses pour la santé publique qui appelle la coopération internationale la plus largepossible et la participation de tous les pays à une action internationale efficace, adaptée et coordonnée,
Se faisant l’écho de l’inquiétude que suscitent dans la communauté internationale lesconséquences sanitaires, sociales, économiques et environnementales dévastatrices au plan mondial dela consommation de tabac et de l’exposition à la fumée du tabac,(...)Sont convenues de ce qui suit :
Nombre de Parties au 01.01.2013: 176 (y compris l'Union européenne).
La Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac est le premier traité négocié sous les auspices de l'Organisation mondiale de la Santé. Il s’agit d’un traité fondé sur des données factuelles, qui réaffirme le droit de tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible. La Convention représente une évolution fondamentale en ce sens qu'elle met au point une stratégie visant à réglementer des substances engendrant la dépendance ; à la différence des précédents traités de lutte contre la drogue, la Convention-cadre affirme l'importance des stratégies de réduction de la demande au même titre que de réduction de l'offre.
La Convention-cadre de l’OMS a été élaborée à la suite de la mondialisation de l’épidémie de tabagisme. La propagation de cette épidémie est facilitée par un ensemble de facteurs complexes ayant des effets transfrontaliers, notamment la libéralisation des échanges commerciaux et les investissements étrangers directs. D’autres facteurs comme la commercialisation mondiale, les activités transnationales de publicité, de promotion et de parrainage et le mouvement international des cigarettes de contrebande ou contrefaites ont également contribué à l’explosion du tabagisme.
Les dispositions fondamentales concernant la réduction de la demande font l’objet des articles 6 à 14:
Les dispositions fondamentales visant à réduire l’offre font l’objet des articles 15 à 17:
La Convention est entrée en vigueur le 27 février 2005, 90 jours après adhésion, ratification, acceptation ou approbation par 40 états.
(Extrait du Résumé se trouvant sur le site de la CCLAT à l'adresse http://www.who.int/fctc/text_download/fr/index.html)
(Interview accordée par Ibrahim Maiga à Pascal Diethelm)
Pascal D. Comment se passe la lutte anti-tabac au Niger ?
Ibrahim M. Depuis 2010, nous travaillons sur un projet régional à cinq pays, qui comprenait au début, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso. Nous avons ensuite intégré la Guinée et la Mauritanie et aimerions élargir à la Côte d’Ivoire et au Burundi. Ce projet a été reconduit et nous parvenons à travailler sur la mise en œuvre de quelques dispositions de la Convention-cadre pour la lutte antitabac, comme les articles 5.3, 8, 11 et 13.
Les efforts déployés par les acteurs de la lutte antitabac au Sénégal commencent porter des fruits et la situation semble être en voie d'être débloquée grâce à l'engagement personnel du Chef de l’État du Sénégal, Macky Sall. En effet, celui-ci a publiquement reconnu la montée en flèche de la campagne de lutte contre le tabac au Sénégal et a demandé au ministre de la Santé d’accélérer l’adoption de la loi contre le tabac. L'OTAF publie une interview de Djibril Wélé, l'un des acteurs importants de la lutte antitabac au Sénégal, qui fait le point sur la situation dans son pays.