L'ingérence de l'industrie du tabac dans l'élaboration des politiques de santé publique peut constituer un blocage dans leur mise en oeuvre. Dés lors, il parait nécessaire d'interdire toutes formes d'ingérence de l'industrie du tabac dans les politiques de santé.
9 août 2016 - Le décret d'application de la loi antitabac de 2014 vient d'être signé par le Président Macky Sall.
Cette loi et son décret d'application constituent une avancée considérable pour la lutte antitabac au Sénégal et en Afrique. Ils sont exemplaires à plus d'un titre. Notamment les articles sur la non-ingérence de l'industrie du tabac dans les politiques nationales de santé devraient servir de modèle pour les autres pays. À commencer par la définition de l'ingérence utilisée par le décret :
ingérence de l'industrie du tabac : ensemble de tactiques et de stratégies utilisées directement ou indirectement par l'industrie du tabac pour interférer dans les politiques de santé, miner les efforts de la lutte antitabac et s'opposer aux mesures allant à l'encontre de ses intérêts financiers.
L'article 2 prévoit un plan national d'action contre l'ingérence de l'industrie du tabac et l'article 3 interdit à toute personne ayant des liens directs ou indirects avec cette industrie de participer de quelque façon que ce soit à l'élaboration ou l'application des mesures de lutte antitabac ou une politique de santé publique.
Le rapport de présentation du décret est remarquable de clarté et exprime bien la volonté politique qui anime le Ministre de la santé. Nous nous permettons d'en donner ci-dessous un large extrait.
2016.08.0/pad