Démenti des informations trompeuses propagées par Philip Morris International lors de l’atelier de Grand Bassam du 9 juillet

Ces produits (cigarette électronique, tabac chauffé) sont loin d’être inoffensifs et ils sont coûteux. Leur but n’est autre que de maintenir la population dans un esclavage consumériste par l’addiction à la nicotine (un puissant insecticide, très toxique), avec le même effet néfaste sur les revenus des familles et le même résultat en tant que facteur d’appauvrissement.

Un atelier a été organisé par AllAfrica dirigé par Amadou Makhta Ba et financé par une compagnie de tabac, les 8, 9 et 10 juillet 2016 à Grand-Bassam, sur le thème « Comprendre l’environnement réglementaire du tabac en Afrique : enjeux, perspectives et quels rôles pour les médias ». Présentée comme une initiative apparemment anodine visant à former les journalistes, cette activité n’est en fait qu’une nouvelle et grave tentative de manipulation des médias de notre région, et, à travers eux, de l’opinion publique et des décideurs politiques.

Cet atelier a permis en premier lieu au directeur des affaires institutionnelles de Philip Morris International de répandre la propagande et la désinformation de sa société, qu’il convient de démentir fermement. C'est le but de la mise au point ci-dessous.

« L’industrie du tabac crée des emplois » : c’est faux !

  • Il est établi que l’effet global de cette activité sur le marché du travail est une destruction nette de postes du travail (rapport de la Banque Mondiale).

« Les nouveaux produits dits « à risque réduit » sont la solution au tabagisme » : c’est faux !

  • Ces produits (cigarette électronique, tabac chauffé) sont loin d’être inoffensifs et ils sont coûteux. Leur but n’est autre que de maintenir la population dans un esclavage consumériste par l’addiction à la nicotine (un puissant insecticide, très toxique), avec le même effet néfaste sur les revenus des familles et le même résultat en tant que facteur d’appauvrissement.

« Le tabac apporte un enrichissement au gouvernement et au pays » : c’est faux !

  • Les coûts sanitaires et sociaux engendrés par le tabagisme dépassent de loin les recettes fiscales qu’il produit. Le tabac n’a qu’un seul but : entraîner la population dans l’addiction à une substance toxique pour créer un comportement de consommation compulsif et répétitif, permettant aux multinationales du tabac de ponctionner une partie des revenus du pays et d’engendrer des profits qui vont dans les poches de ses riches actionnaires occidentaux.

« Les multinationales du tabac et tous ceux qui travaillent pour elles sont des interlocuteurs valables et responsables » : c’est faux !

  • L’industrie du tabac étant la cause de l’épidémie de tabagisme, il ne fait pas plus de sens de discuter avec ses représentants que de discuter avec des moustiques pour lutter contre le paludisme. Les contacts avec l’industrie du tabac en dehors de ceux qui sont strictement nécessaires pour la mise en œuvre de la réglementation sont interdits en vertu de l’article 5.3 de la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac et de ses directives.

« Les compagnies de tabac sont des partenaires des autorités dans la lutte contre le commerce illicite de leurs produits » : c’est faux !

  • Le marché illicite des produits du tabac est alimenté pour l’essentiel par les compagnies de tabac elles-mêmes, et les autorités ne doivent pas se laisser leurrer par leur duplicité.

« Les organisations de la lutte antitabac étaient présentes à l’atelier de Grand Bassam » : c’est faux !

  • Aucune des associations représentatives de la lutte antitabac en Afrique francophone n’était présente à cet atelier. Par contre, l’auteur d’un blog anglais dont la spécialité consiste à entretenir la controverse sur la cigarette électronique est présenté comme responsable d’une association de lutte contre le tabagisme, ce qui est un pur mensonge.

« L'anonymat des intervenants de l'industrie du tabac lors de cet atelier doit être protégé en vertu de la règle de Chatham House » : c’est faux !

  • L'invocation de la règle de Chatham House est une tromperie supplémentaire, caratéristique des procédés des industries du tabac. Cette règle n'a jamais été conçue pour protéger l'anonymat des semeurs de propagande et de désinformation de l'industrie du tabac. Dans le cas particulier, invoquer cette règle pour brider la liberté d'expression des journalistes n'est rien d'autre que de l'intimidation et de la manipualtion pour qu'ils s'auto-censurent. C'est totalement inadmissible.

 

Par le Président du ROCTA-CI, TALL Lacina, au (+225)59571784 ou rocta_ci@yahoo.fr

 


2016.08.04/pad

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