Sénégal - Entretien avec Djibril Wélé, Secrétaire de la Ligue Sénégalaise contre le Tabac (LISTAB)

Les choses commencent à bouger avec une volonté politique affirmée ainsi qu’une nouvelle organisation de la société civile devenue très forte... Pour la première fois, on sent des hommes particulièrement engagés et capables d’évoquer la problématique du tabac à l’Assemblée nationale. Le discours premier devrait se traduire par l’adoption d’un projet de loi, qui est déjà dans le circuit et que l’on suit de très près.

Dakar, 29 mai 2013 - Avec la nouvelle et 12ème législature en place, le Dr Abdoul Aziz Kassé, cancérologue et président de la Ligue sénégalaise contre le tabac (LISTAB) et Djibril Wélé, secrétaire général, nourrissent beaucoup d’espoir quant à l’adoption du projet de loi anti-tabac dans le circuit administratif depuis 2010. Des députés se sont engagés à peser de tout leur poids pour qu’il soit voté. En août 2012, la Ligue a organisé un atelier d’information sur le projet de loi antitabac et sur son processus d’adoption à l’intention des autorités ministérielles, des parlementaires et des chefs religieux : les différentes parties prenantes ont fait part de leur grand espoir de voir cette loi enfin adoptée.

Pour Oumar Ndao, du ministère de la Santé, cette nouvelle Législature est peut-être la bonne : les profils des membres de la Commission santé permettent de nourrir des espoirs : « On a des médecins et des enseignants ; donc, des gens qui connaissent bien les méfaits du tabac sur la santé », a-t-il soutenu.

Malgré sa confiance manifestée antérieurement et bien que selon lui, toutes les conditions soient réunies pour que la loi soit votée, rien de suffisamment concret ne semble encore se profiler.  Le début de l’année 2013 a d’ailleurs déçu tous les acteurs impliqués dans la lutte anti-tabac. En effet, Abdoul Mbaye, le Premier minis­tre du Sénégal a exigé que le projet de loi contre le tabac actuellement dans les coursives du gouvernement prenne en compte les «intérêts de l’industrie du tabac».

Abdoul Aziz Kassé dit ignorer les raisons du blocage du vote de la loi depuis 4 ans. « Nous avons rédigé, partagé, validé, corrigé ce projet et nous l’avons confié à l’autorité de tutelle, mais nous n’avons jamais vu ce projet de loi sortir du ministère de la Santé pour entrer dans le circuit gouvernemental, qui devait l’acheminer à l’Assemblée nationale », a-t-il regretté.

Pour rappel, le projet African tabacco consortium control (ATCC) a été présenté lors de l’atelier organisé en août 2012, projet mis en place en 2010, par l’ensemble des partenaires et bailleurs de fonds qui financent la lutte anti-tabac.

L’objectif de ce projet, selon Djibril Wélé, secrétaire général de Listab, est « de renforcer le cadre réglementaire et juridique, mais aussi de renforcer les capacités des ONG dans le plaidoyer, et la création de ville sainte sans tabac, à l’image de Touba », d’ici à 2014.


Macky Sall, président du Sénégal

Selon l’OMS, la consommation de tabac est la première cause de décès évitables, avec 5 millions de morts par an, et si les tendances actuelles n’infléchissent pas, à partir de 2020, 10 millions de personnes mourront annuellement du tabagisme, dont 70% dans les pays en développement.

Les efforts déployés par les acteurs de la lutte antitabac au Sénégal commencent toutefois porter des fruits et la situation semble être en voie d'être débloquée grâce à l'engagement personnel du Chef de l’État du Sénégal, Macky Sall. En effet, celui-ci a publiquement reconnu la montée en flèche de la campagne de lutte contre le tabac au Sénégal et a demandé au ministre de la Santé d’accélérer l’adoption de la loi contre le tabac. « Il y a beaucoup d’opposition mais nous allons travailler d’abord pour la santé des populations », a-t-il déclaré lors de l’ouverture de la 11ème congrès des cardiologues à Dakar le jeudi, qui a commencé ses travaux le jeudi 16 mai 2013.

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Entretien avec Djibril Wélé, Secrétaire de la Ligue Sénégalaise contre le Tabac (LISTAB) et Pascal Diethelm, président d’OxyRomandie, association suisse de lutte contre le tabagisme, représentant permanent à Genève de la Framework Convention Alliance, fédération mondiale d'associations chargée de superviser la mise en œuvre de la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac (CCLAT), et vice-président du Comité national contre le tabagisme (CNCT), association française consacrée à la lutte anti-tabac.

Pascal D. Comment cela se passe-t-il au Sénégal depuis l’implantation du nouveau gouvernement (en place depuis le remaniement intervenu le lundi 29 octobre 2012), quant à l’adoption d’une loi anti-tabac ?

DW. Les choses commencent à bouger avec une volonté politique affirmée ainsi qu’une nouvelle organisation de la société civile devenue très forte car constituée d’un réseau qui rassemble plus de 15 associations et ONG. Toutes  travaillent en synergie pour combattre le fléau du tabac et donc plus d’actions sont menées.  Le ministre de la santé et de l’Action Sociale a signifié que la lutte anti-tabac serait une priorité pour elle. Pour la première fois, on sent des hommes particulièrement engagés et capables d’évoquer la problématique du tabac à l’Assemblée nationale.  Le discours premier devrait se traduire par l’adoption d’un projet de loi, qui est déjà dans le circuit et que l’on suit de très près.


Le 17 mai 2013, Joshua Kyallo, directeur des programmes africains de l'organisation Campaign for Tobacco Free Kids remettait à Djibril Wélé le certificat de participation à l'atelier de formation au plaidoyer dans la lutte antitabac

Pascal D. Avez-vous vu ce projet de loi et savez-vous ce qu’il contient ?

Djibril W. Maître Malik Cissé, juriste, de la délégation sénégalaise, un technicien au niveau du ministère qui participe à plusieurs de nos activités, a travaillé à l’élaboration de  ce projet de loi. Il nous a rassurés et a confirmé la validation prochaine du projet. Ce projet de loi respecte l’ensemble des conditions de la convention cadre comme l’article 13 avec l’interdiction de la publicité, l’article 11 avec la mise en  garde sanitaire, l’article 6 : augmentation des taxes, l’article 8 interdiction de fumer dans les lieux publics, etc. De plus, le Président de la république souhaite mettre en place une couverture universelle maladie et  pour trouver des financements, l’argent issu du tabac pourrait financer un tel projet.

Pascal D. Combien coûte un paquet de cigarettes à Dakar ?

DW. Un paquet de Marlboro coûte 600 Francs CFA et les paquets d’autres marques coûtent 500 francs CFA. Il y a eu une grande mobilisation pour que l’augmentation des taxes ait lieu alors qu’il fut un temps où les prix avaient baissé. Nous avons voulu que Marlboro revienne sur sa décision de baisser le prix du paquet.

Pascal D. Comment réagit l’industrie par rapport au projet de loi en préparation ?

DW. Pas bien du tout. D’ailleurs, il existe déjà des interdictions de fumer dans certains hôpitaux. En réaction, il y a eu des intimidations, des agressions ainsi que des provocations avec coups montés, cambriolages,  réceptions de «  sms » menaçants. Le siège de la ligue a été cambriolé et l’on a essayé de prendre le matériel, des données concernant l’activité et du petit matériel dont des clés USB. Le Président de la ligue a été agressé verbalement au sortir d’un magasin pour aller à son véhicule. Des plaintes ont été portées – contre Dunhill (BAT) mais rien n’a changé. Les autorités ont été interpellées sur ce qui se passe et ont promis que des agents des renseignements généraux nous infiltreraient car des informations sont sorties de la fédération même. Il se peut donc qu’il y ait une taupe parmi nous, payée par l’industrie du tabac. Nous allons renforcer d’avantage le système de sécurité entre les membres tout en gardant désormais les informations importantes et ne plus utilisé les mails et téléphones pour diffuser certaines informations confidentielles.

Pascal D. Avez-vous suffisamment de soutien au niveau du parlement ?

DW. Jusqu’alors, oui à 100%. La commission santé de l’assemblée nationale nous a montrés qu’elle adhère totalement au projet. Le président de la ligue (LISTAB) Abdoul Aziz Kassé (qui a signé l’appel de Gorée), a été reçu par le président de la République. Il s’est permis de dire qu’il fallait prendre des mesures pour réduire le nombre de cancers donc de maladies non transmissibles. Mais des blocages au sein de chaque ministère existent et  le Président le sait. Les parlementaires attendent le projet pour le voter après que le conseil des ministres l’ai adopté. Si le projet tarde à être adopté - et c’est le cas -, les députés devraient refaire une proposition de projet.

Pascal D. Qu’en est-il de la formation des députés sur cette problématique de lutte anti-tabac ?

DW. Les députés ont  manifesté le désir d’être formés sur la problématique du tabac.  Je coordonne personnellement le projet ATCC (African Tabacco Consortium Control), et il est déjà prévu la formation de 75 parlementaires. Des partenaires sont prêts à s’engager avec le CTFK  pour former les autres 75 députés ce qui fera un total de 150 députés que compte l’Assemblée Nationale. Le Président de l’assemblée nationale actuel avait participé à certaines de nos campagnes de sensibilisations avant d’obtenir ce poste et il nous avait déjà affirmé de son soutien. Maintenant qu’il est à ce poste, la question de la lutte anti-tabac n’est pas nouvelle pour lui. Le projet est déjà à la Primature et est censé rejoindre le bureau des législations du conseil des ministres.

Pascal D. Combien d’associations y avait-il avant pour tenter de lutter contre le tabac ?

DW. Avant il n’y en n’avait qu’une, une seule ONG, celle que je dirige, « Mouvement Anti Tabac » qui a été créée depuis 1992. Hormis celle-ci, d’autres associations effectuaient des actions de sensibilisations dispersement contre le tabac puis d’autres (lutte anti drogues, SIDA, etc) ont rejoint la ligue ou fédération (LISTAB), dirigée par le Dr Abdul Aziz Kassé, médecin, cancérologue. Il est aussi le président de l’association « Prévenir », une association plus généraliste contre le cancer. Au sein de la fédération, les associations réunies sont autonomes mais coordonnent leurs informations et activités entre elles.

Pascal D. Quand la LISTAB a-t-elle été créée ?

DW. LISTAB Ligue sénégalaise anti-tabac a été en juillet 2011. Depuis lors, les choses bougent. La fédération est composée de plus de 15 associations qui œuvrent dans ce domaine et a des objectifs très précis.

Pascal D. Quel est le pourcentage de fumeurs au Sénégal ?

DW. Aucune étude de prévalence au niveau national n’existe mais de nombreuses études sont menées au niveau scolaire et dans les hôpitaux. Le coût d’une étude nationale est important mais une étude serait réalisable. Il fut un temps où l’on voulait inclure ces données dans les questionnaires sur les stratégies de réduction de pauvreté, étude réalisée tous les 2 ou 3 ans. Il s’agissait de compter le nombre de fumeurs parmi les familles visitées et d’en déduire ainsi un nombre possible de fumeurs  parmi les 12 M d’habitants que compte le Sénégal.

Pascal D. Cela permettrait aussi d’évaluer l’efficacité des campagnes réalisées et des politiques. Une fois tous les  5 ans suffirait alors pour récolter de nouvelles informations. On pourrait aussi se rendre compte si le nombre de fumeurs a augmenté dans un groupe particulier car ciblé par les services marketing de l’industrie…

DW. Des informations existent déjà comme sur la prise en charge des malades atteints de cancer et victimes du tabac appartiennent à des données disponibles que l’on peut trouver dans les hôpitaux ou dans un centre spécialisé en maladies infectieuses liées à la consommation de la cigarette. Chaque année, des centaines de fumeurs au stade très avancé vont dans ce centre pour se soigner.  Presque 100% des malades qui rentrent dans ce centre n’en sortent pas. Les dégâts sont donc terribles. Chaque hôpital connaît le nombre de décès liés au tabac et donc sur les coûts engendrés.

Pascal D. La presse s’intéresse-t-elle au sujet ?

DW. Nous avons des journalises anti-tabac qui travaillent volontairement et se mobilisent chacun dans leur organe ou avec leur réseau. Quand il y a la journée mondiale, ils se mobilisent. Nous avons même un journaliste dans la ligue qui assiste aux réunions de la ligue, rédige et envoie les communiqués de presse, etc.

Pascal D. Ces journalistes, vous les avez formés ?

Oui, ils l’ont été en 2010, sur tout ce qui touche au traitement de l’information anti-tabac. Désormais, il faudrait refaire une formation pour d’autres et obtenir un vrai suivi informatif.

Pascal D. Combien êtes-vous au sein de la ligue LISTAB ?

DW. Nous sommes à peu près 200 personnes, mais nous n’avons pas les locaux pour accueillir tout le monde alors on demande à chaque association de se faire représenter par 2 à 3 personnes pendant les réunions ou certaines de nos activités.

Pascal D. Et dans la tienne, combien y en a-t-il ?

DW. Nous sommes plus de 50 avec 15 membres très actifs qui participent régulièrement aux réunions.

Pascal D. Comment vois-tu le futur ? Si la loi est votée, il faut un décret d’application…

Il faut que les députés comprennent que cette loi devra être applicable après sa promulgation. Il faut un décret rapide pour ne pas attendre encore 2 ou 3 ans entre la loi et son application. Dans le futur, j’aimerais que le Sénégal avec Dakar, deviennent le pôle de la lutte anti-tabac pour plusieurs raisons. 

Pascal D. Lesquelles ?

DW. Nous avons deux  représentants de l’industrie du tabac : Philip Morris (sous licence British American Tobacco) et MBA Tobacco qui a racheté MToA dont fait partie BAT depuis 1957. Philip Morris est venu s’implanter avec son usine et  son siège pour la région de toute l’Afrique de l’Ouest.  S’il y a un endroit où il faut commencer la lutte c’est à Gorée, île symbolique car c’est d’ici que les esclaves Noirs ont été déportés vers les Etats-Unis pour cultiver le tabac qu’on nous revend maintenant ! A Gorée, le 4 mai 2012, les autorités, une cinquantaine de journalistes, des chefs religieux étaient à nos côtés pour effectuer des déclarations. Le président de la ligue a prononcé un discours marquants


Rencontre de Djibril Wélé avec un chef religieux de Touba lors de la visite de plaidoyer sur le projet de loi dans cette ville

Pascal D. C’est effectivement un symbole marquant en termes de communication et pour sensibiliser les politiques ?

DW. Oui, mais le Sénégal est différent des autres pays. Si certains décideurs ne parviennent pas à donner de l’importance à cette question, les religieux sont très puissants et nous avons compris cela. Si le chef de la communauté parle, nous n’avons presque plus besoin de loi ! Dans certaines villes, même sans loi, on n’ose pas rentrer dans une ville avec la cigarette car les gens, les enfants savent qu’il ne faut pas fumer depuis toujours. Ces villes sont protégées comme Touba, une ville sans tabac.  Dans certaines, on ne trouve pas de cigarettes à acheter. La question religieuse nous donne de la force car les chefs religieux issus de toute tradition,  interdisent l’usage du tabac considéré comme une drogue. Et qui se drogue se tue ! Donc nous avons compris qu’au regard de leur pouvoir, il fallait que nous allions voir ces chefs religieux, en lien direct avec l’Etat.

Pascal D. Les femmes fument-elles au Sénégal ?

DW Oui, les femmes fument et plus qu’avant. Le taux augmente. C’est un phénomène assez nouveau. Suite à des études réalisées en milieu scolaire en 2007, on a constaté que les filles fument maintenant plus à l’école que les garçons. Les filles deviennent de nouvelles cibles de marketing. En milieu scolaire, un taux de 20,3% des garçons âgés entre 10 et 14 ans fument régulièrement et 13% des filles fument.

Pascal D. Qu’en est-il de la publicité ? Elle est pourtant interdite selon la loi de 1985 ?

La publicité est seulement interdite à la télévision mais la loi autorise quand même les kiosques à cigarettes avec publicité sur le lieu de vente. Nous avons pris des photos et nous voulons savoir combien coûte l’implantation des kiosques qui s’opère par le biais des collectivités locales. Si l’on passe par celles-ci, des frais sont à payer et nous voudrions connaître le coût et la répartition des kiosques pour ensuite comparer ces chiffres à ceux des dégâts causés par le nombre de fumeurs. Après on pourra aller voir les maires et leur dire que leur population est en danger …

Pascal D. Peut-être que les élus de ces collectivités reçoivent  de l’argent ?

DW. Que ce soit de l’argent officiel ou des dessous de table, le tabac tue et coûte plus cher proportionnellement. Ce fait là est à considérer. Il faut choisir.  Il existe une députée- maire qui a refusé de donner une autorisation à l’industrie pour implanter ces kiosques. Donc, c‘est possible de contrer l’industrie, même si c’est difficile. Ces kiosques sont visibles, attractifs et sont en violation avec la convention cadre de l’OMS.

Pascal D. C’est une promotion du tabac donc une violation de la convention cadre de l’OMS ! Ces kiosques seront-ils interdits dans la loi à venir ?

DW. Oui, donc ce problème de kiosque devrait se résoudre automatiquement.

Pascal D. Jusqu’alors, vous avez contribué à faire  avancer le processus de façon exemplaire, même si la loi n’a pas encore été validée…

DW. Ce qui se passe est exemplaire, oui, mais tout cela, c’est sans moyens, seulement avec de la volonté, l’application des méthodes et avec une augmentation des prix, ce qui rapportera de l’argent à l’Etat.

Pour que la ligue puisse faire correctement son travail et en parallèle de la loi, nous aimerions qu’un prélèvement de 1 franc CFA soit effectué sur chaque cigarette vendue, pour obtenir un budget qui nous permettrait de ne pas demander d’aide extérieure, d’avoir une caisse à part, une sorte de fonds à part dédié à de la prévention et à la lutte contre les maladies non transmissibles. Nous passerons par les parlementaires pour cela. Fiscalement parlant, des experts nous ont dit que c’est possible. Il ne s’agit donc pas d’augmenter les taxes pour renforcer les caisses de l’Etat, mais pour créer une possibilité de caisse à part, à d’autres fins et besoins utiles.

Pascal D. Le consommateur peut sembler perdant par rapport au coût de la cigarette mais peut être gagnant s’il désire s’arrêter de fumer !

DW. Il faut de toute façon augmenter le prix pour financer tous ces projets car les maladies liées au tabac sont en augmentation et nous devons informer la population même si MAT Sénégal (Mouvement Anti Tabac), existe depuis 20 ans !

Pascal D.  Il semble que l’industrie du tabac ait travaillé beaucoup en étroite collaboration avec les autorités sénégalaises…

DW. Nous savons que l’implantation de Philip Morris ne s’est pas faite comme cela. Les intérêts financiers en jeu sont énormes et encore liés au politique, mais après le changement de législature,  Madame la ministre a refusé de rencontrer les représentants de l’industrie du tabac, malgré leurs financements tentants à l’attention du ministère de la santé. Et cet argent n’était jamais utilisé contre la lutte anti tabac.

(Article réalisé avec le soutien éditorial de Béatrice Mogenier, journaliste)

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